[PC/Xbox One/PS4] PlayerUnknown’s Battlegrounds, viens avec moi si tu veux vivre !

En 2000 sortait un film japonais absolument génial, Battle Royale, de Kōshun Takami et avec Takeshi Kitano. On y suivait l’histoire d’une classe de collégiens, tous livrés à eux-même, sur une île déserte, et dont le but était de survivre en tuant tous les autres, grâce à des armes disséminées ça et là. Et bien en 2017, PlayerUnknown’s Battlegrounds nous en propose le pendant vidéo-ludique.

 

 

Actuellement en early access, avec une sortie prévue fin 2017, et rencontrant un énorme succès, PlayerUnknown’s Battlegrounds est un titre basé sur le format King of the Hill, avec un gameplay Third Person Shooter First Person Shooter, selon le mode de jeu choisi, développé et édité par BlueHole.

A l’origine conçu comme variante du très célèbre mod DayZ d’ArmA 2, sous le nom Battle Royale, il a ensuite été porté sur ArmA 3. Son créateur, PlayerUnknown, aussi connu sous le nom de Brendan Greene, a depuis intégré Sony comme consultant pour son H1Z1, et c’est uniquement à l’issue de ce contrat qu’il fut débauché par son studio actuel pour bosser sur PUBG.

 

ROMANNNN !!! Attends moiiiiii !!!

 

Un jeu à la mode

Le King of the Hill n’est pas nécessairement un genre récent. Dans le principe, vous devez tenir une position et y survivre aux assauts ennemis. C’est un mode de jeu très populaire sur de nombreux FPS tels qu’ArmA 3 ou encore Overwatch, avec en fonction du jeu et du gameplay proposé, des facettes bien différentes. Dans PUBG, c’est un format Battle Royale donc que l’on retrouve.

Le concept est très simple : jusqu’à 96 joueurs sont parachutés au dessus d’une île de huit kilomètres carrés. Partout sur cette île, les participants devront s’équiper et s’armer en fouillant les nombreux bâtiments qui parsèment la carte, avec pour but ultime d’être le(s) seul(s) survivant(s) selon que l’on joue en solo, en duo ou en équipe. Vous me direz que ça doit être compliqué quand il ne reste plus beaucoup de monde à tuer de se retrouver sur une si grande île, et justement, PlayerUnknown a trouvé une solution parfaite.

A l’image de Battle Royale, dans lequel les participants se voyaient interdire certaines zones sous peine de déclencher leur collier explosif, dans PUBG, la zone de combat se rétrécit de plus en plus avec le temps. D’un énorme cercle recouvrant une grande partie de la carte, il ne reste à la fin d’une session qu’un tout petit périmètre, dans lequel les derniers survivants s’écharperont à vue en priant pour ne pas être pris en sandwich. De plus, des zones marquées en rouge sont tout bonnement bombardées et obligeront les joueurs à vite s’enfuir. Il est possible de rester un peu en dehors de la zone de combat, surtout si on est en retard pour la rejoindre après avoir un peu trop exploré un bâtiment, mais dans ce cas, il faudra faire très attention à sa vie qui dégringolera à toute vitesse.

 

En mode fougère, j’essaie de ne pas faire le moindre bruit pour ne pas me faire repérer. Encore 54 joueurs…

 

Un air de déjà vu… ou pas.

Alors certains se diront que cela ressemble énormément à ce que propose H1Z1, et c’est très probablement vrai. Comme dit en préambule, PlayerUnknown a été consultant pour Sony lors de l’élaboration du jeu, et il est évident que ce n’était pas pour dessiner des fleurs. Cependant, PUBG est un vrai titre entier, standalone, dédié à ce seul gameplay et pour être honnête, il rempli son rôle à merveille.

Il y’a plusieurs façon d’entrer dans l’arène : seul, en duo ou par équipe de quatre. Bien entendu, si vous jouez en solo, vous devrez gagner en solo et il s’agira alors d’être le meilleur des 96 combattants. C’est évidemment un défi terriblement relevé – à titre perso, en 8 parties, mon meilleur score est 24ème – et potentiellement frustrant, mais cela faisait très longtemps que je n’avais pas ressenti une telle intensité dans un jeu PVP.

A deux à ou quatre, vous pourrez vous accompagner d’amis ou de joueurs randoms, avec qui vous pouvez communiquer grâce au chat vocal in-game, dont la qualité est très correcte. Attention à ne pas vous faire piéger comme moi la première fois, par défaut le vocal est adressé à tous les joueurs, et il faut passer en mode team only pour ne plus être entendu par les autres. Dans ces modes de jeu, la coopération est indispensable, et quelques petites modifications de gameplay font leur apparition. Par exemple, il arrive qu’un joueur soit mis K.O., avec la possibilité de se déplacer à genou, et donc puisse être relevé par un allié. Cela peut radicalement changer la façon d’appréhender une action, par exemple en laissant un ennemi ramper pour qu’il oblige ses alliés à se montrer. Ouais, on est dans le sadisme le plus total. Evidemment, la victoire se fait du coup en équipe, et un seul membre survivant peut faire gagner les siens.

 

Une équipe soudée et qui coopère peut vous emmener loin. Malheureusement, ici, notre dernier allié était seul face à une équipe complète. Perdre si près du but…

Une RedBull, et ça repart !

Au niveau du gameplay, les joueurs habitués d’ArmA 3 ne seront pas dépaysés. On sent énormément la patte du titre de Bohemia dans PUBG, ce qui n’est pas vraiment étonnant quand on sait par exemple que la motion capture du jeu a été faite dans les studios de l’éditeur Tchèque. Tourner la tête avec la touche ALT, se pencher à gauche et à droite avec A et E, que de gestes usuels pour les amateurs du jeu de simulation militaire, qui aura aussi apporté un feeling similaire au niveau du tir. A noter que depuis aujourd’hui, le jeu propose un mode de jeu FPS ou seule la vue première personne est disponible. Cela empêche par exemple de voir ce qui se trouve derrière les murs, rendant l’expérience encore plus immersive.

Les équipements que l’on ramasse tout au long d’une partie seront assez variés. Du petit pistolet automatique 9mm à l’AK 47, en passant par l’arbalète ou la poêle à frire, on est généralement assez vite équipé pour combattre, même si il est possible de tomber très rapidement en panne de munitions après un accrochage. Le jeu ne se voulant pas tout à fait axé simulation, il sera possible de soigner des blessures grâce aux divers médikits et autres bandages, qui eux aussi joncheront les sols des maisons que vous visiterez. Enfin, il sera également conseillé de bien s’habiller. Gilet pare-balle, casque, veste de protection, bref tout l’attirail du parfait petit soldat !

D’un point de vue purement technique, le jeu ne rend absolument pas honneur à l’Unreal Engine 4 qui le propulse. Le développeur explique d’ailleurs à cet effet que malgré la puissance de celui-ci, l’adaptation sur un monde aussi grand que celui de PUBG est compliquée, et ce n’est clairement pas de ce côté qu’il faudra aller regarder pour vanter les qualités du titre. Sans vraiment pouvoir le confirmer, j’ai cependant tendance à penser qu’il doit pouvoir tourner plutôt bien sur des configurations modestes.

De son côté, l’ambiance sonore, est en revanche très bien retranscrite. Dans ce genre de jeux, le son est extrêmement important, car le moindre bruit de pas est une alerte potentielle. Les coups de feu et leur provenance sont également très sympas, et un tir en rafale de M16 fout en général pas mal les chocottes. Enfin, le matchmaking est un modèle du genre. Le nombre de joueur est certainement à mettre en rapport, mais peu importe que j’ai joué seul ou à plusieurs, je n’ai jamais attendu le lancement d’une partie plus de cinq secondes. Très agréable !

 

Comment garder son sang froid dans une situation pareille ?

 

Il ne peut en rester qu’un.

Tout autour de moi, je vois depuis quelques temps que pas mal d’amis se sont procurés PlayerUnknown’s Battlegrounds. Si j’étais sceptique quant à l’intérêt d’un tel jeu, et bien désormais je suis ultra convaincu. Il n’est pas impératif d’avoir des graphismes somptueux ou une réalisation parfaite quand un concept est maîtrisé comme dans ce titre. Expérience de survie multi-joueurs d’excellente facture, je ne peux que recommander, a minima, de l’essayer avec des copains. L’adrénaline sera très certainement bien au rendez-vous !

Apoc

J'aime le piment d'espelette.

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